La pomme de terre, ou patate (langage familier, canadianisme et français régional), est un tubercule comestible produit par l’espèce Solanum tuberosum, appartenant à la famille des solanacées. Le terme désigne également la plante elle-même, plante herbacée, vivace par ses tubercules en l’absence de gel mais cultivée comme une plante annuelle. La pomme de terre est une plante qui réussit dans la plupart des sols, mais elle préfère les sols légers légèrement acides. La plante est sujette aux maladies dans des sols calcaires ou manquant d’humus.

La pomme de terre est originaire d'Amérique du Sud. Il semblerait qu'elle soit cultivée depuis près de 5000 ans, notamment au Pérou. Les Incas la nommaient "papa". Elle a été introduite en Europe par les conquistadores espagnols, à la fin du XVIe siècle, qui la rebaptisèrent "batata", qui devint par la suite "patate", en France. Elle a longtemps été boudée dans de nombreuses régions françaises (on la suspectait d'être toxique, voire de transmettre la lèpre), et elle était surtout utilisée pour nourrir les animaux.

Ce n'est qu'à la fin du XVIIIe, grâce aux travaux d'Antoine Augustin Parmentier, que la culture de la pomme de terre se répand en France. Parmentier (pharmacien militaire, nutritionniste et agronome), conscient de l'intérêt nutritionnel de la pomme de terre, notamment pour éradiquer les famines, parvient à convaincre ses contemporains de l'innocuité, et même des atouts de la pomme de terre. Elle se diffuse ensuite rapidement et connaît un grand succès sur toutes les tables au XIXe siècle.

 Principales caractéristiques

  

La pomme de terre se présente comme un légume particulier, de composition originale. Elle renferme en effet près de 20 g de glucides aux 100 g, soit 3 à 6 fois plus que les autres légumes frais, et plus de 20 % de matière sèche (contre 10 % environ dans les végétaux frais). 

Son apport énergétique est de ce fait plus élevé : 85 kcalories (355 kJoules) aux 100 g. Ses glucides sont constitués essentiellement par de lamidon (90 %), et de petites quantités de glucose, saccharose et fructose. La cuisson permettra à cet amidon d’être assimilé par l'organisme (grâce à l'hydratation et à l 'éclatement des molécules). 

Les protides sont présents aux taux relativement élevé (pour des végétaux) de 2 %. Leur valeur biologique est inférieure à celle des protides animaux, mais tous les acides aminés essentiels sont bien représentés (y compris la lysine, déficitaire dans les céréales). Ces protides sont plus abondants dans la partie de la pulpe située immédiatement sous la peau de la pomme de terre. Les lipides (ou graisses) n’apparaissent qu’à l’état de traces, et ne jouent donc aucun rôle nutritionnel notable. 

Parmi les minéraux, abondants, le potassium domine largement (370 mg/100 g). Bien représentés également le phosphore (50 mg/100 g) et le magnésium (21 mg/100 g, un taux élevé parmi les légumes). On relève aussi un large éventail d’oligo-éléments, comme le fer (0,4 mg/ 100 g), le zinc et le cuivre (qui favorisent la bonne assimilation du fer par l’organisme), le manganèse, le cobalt, l’iode, etc. 

L’apport vitaminique est varié. Toutes les vitamines du groupe B sont présentes à des taux intéressants (vitamine B1 et vitamine B3 notamment). 

La teneur en vitamine C est appréciable, puisqu’elle peut atteindre 30 à 40 mg pour des pommes de terre nouvelles, juste après la récolte, et reste de l’ordre de 10 à 15 mg pour les pommes de terre de consommation courante. 

Enfin, les fibres alimentaires dépassent 2 %, et sont constituées surtout par des hémicelluloses et des pectines (peu de fibres de structure fibreuse, comme celluloses ou lignine). 

Source www.aprifel.com